Amnesia: Rebirth est le troisième épisode de la série Amnesia, développé par les Suédois de Frictional Games (Penumbra, Amnesia, SOMA). Il s'agit d'un jeu d'aventure/survival horror se passant en Algérie dans les années 30. On incarne le personnage Anastasie Trianon (surnommé Tasi), une dessinatrice française rejoignant une expédition archéologique au site de fouille de Tin Hinan.

Je n'en dirai pas plus sur l'histoire, car c'est l'un des éléments principal du jeu. Les autres éléments, comme la majorité des jeux de Frictional, sont les puzzles/énigmes et la gestion de la peur.

Ayant adoré SOMA, son ambiance et son histoire exceptionnelle, j'ai donc décidé de me plonger dans cet « Amnesia » dès sa sortie.

Déjà, graphiquement, c'est correct sans être exceptionnel. Le moteur maison HPL 3 (le même que SOMA) montre certaines limites. Dans SOMA, cela passait plutôt bien vu que la grande majorité des environnements étaient peu lumineux mais dans Amnesia, on remarque les décors anguleux, les rares personnages ont une modélisation assez « sommaire » (comparé aux standards d'aujourd'hui). Mais bon, on joue pas à Amnesia pour en avoir plein la vue mais pour en avoir plein les chocottes.

Et de ce point de vue la, je suis plutôt déçu. On a bien des phases de poursuite/infiltration avec des monstres plus ou moins visibles avec quelques « jump scare » mais dans l'ensemble, il n'y en a pas tant que ça, comparé au premier Amnesia, ou même a SOMA. De plus, notre personnage ne peut pas « mourir ». Au pire, on recommence la zone quelques salles en arrière (je ne dirais pas pourquoi) mais on ne meurt pas.

Et coté scénario ? Ben, c'est pas folichon de mon point de vue également. Dans le premier Amnesia, l'histoire était principalement découverte grâce aux documents que l'on trouvait. Ici, On a droit a des documents, mais aussi des flashbacks, des extraits audios, des discussions avec d'autres personnages, même les écrans de chargement forment une partie de l'histoire. Bref beaucoup plus d'éléments mais, à l'inverse de SOMA, ces éléments sont trop présents je trouve. Ça casse le rythme du jeu et de l'histoire, histoire qui, de plus, n'est pas si exceptionnelle. Alors que l'histoire de SOMA avait des cotés philosophiques, de qu'est-ce qui défini un humain, etc. La, on a une histoire plus « convenue ».

De plus le jeu n'est pas très long. Je dirai ~8h de jeu (en fonction du nombre de documents lus). Il propose bien plusieurs fins, mais elles dépendent juste du choix que l'on fait à la fin du jeu. Bref, niveau rejouabilité, on est plutôt bas. Petit point positif, Frictional Games fourni tout ce qu'il faut pour réaliser des mods, que ce soit du simple changement cosmétique jusqu'à la création de nouvelles histoires. Reste a voir ce que fera la communauté.

Bref, tout ça pour dire : Jouez à SOMA ! Je ne dit pas que cet Amnesia est un mauvais jeu, mais comparé à SOMA, il n'y a pas photo.